TECHNIQUES ET ASTUCES POUR NE PLUS SUBIR…les autres, mes émotions, ma vie !!

Table des matières

QU’EST-CE QUE SUBIR ?

Selon le Larousse, « subir », c’est supporter contre son gré une chose pénible, fâcheuse, désagréable. C’est également avoir une attitude passive devant quelque chose.

 A la lecture de cette définition, il est possible de se questionner : « Qui m’oblige à supporter ? », « Pourquoi je suis obligé de subir ? », « Suis-je vraiment obligé ? », « Comment puis-je faire pour ne plus subir ? », « Quel est mon pouvoir sur la situation ? », « A quel niveau ai-je du pouvoir, si petit soit-il ? »…

Arrêter de subir passe par la reprise en main de ma façon d’être, de ma façon de faire, de ma façon de penser. Il y a plusieurs techniques et astuces pour se détacher de cette « habitude » de subir les choses…de subir sa vie.

SE DÉTACHER DU REGARD DES AUTRES

Une histoire inventée

La 1ère technique pour arrêter de subir est de mettre un terme à l’histoire que je me raconte sur ce que peuvent penser les autres ou sur ce qu’ils pourraient « peut-être » penser si je faisais telle ou telle chose. Je me mets des freins là où il n’y en a pas besoin. Comment savoir ce que vont penser les autres sans leur demander ? Comment puis-je savoir exactement ce que l’autre ressent puisque son ressenti est aussi lié à la journée qu’il vient de vivre et à une multitude de facteurs incontrôlables.

Exemple que l’on a tous connu

Prenons l’exemple d’une maman qui rentre du travail et qui retrouve son jeune enfant. Dans les 2 cas, l’enfant fait une grosse bêtise. Si la maman a passé une journée plutôt agréable et qu’elle a bien dormi les nuits d’avant, elle va prendre le temps d’expliquer à son enfant pourquoi ce qu’il vient de faire est inapproprié et même peut-être dangereux. Maintenant, imaginons que la maman n’a pas dormi une nuit complète depuis plusieurs semaines et qu’elle a eu une journée éreintante au travail. La même bêtise la mettra dans une colère noire où toute discussion est impossible. Elle ne fera alors que décharger le trop plein de sa journée, malgré tout l’amour qu’elle porte à son enfant…et ça nous est tous arrivé !!

Il y aurait besoin, dans ces moments-là, d’une petite voix qui dise à l’enfant : « ne t’inquiète pas, cette colère n’est pas contre toi. Maman t’aime très fort, elle a juste passé une mauvaise journée et est fatiguée ». Cette petite voix, on en aurait tous besoin à différents moments de notre vie et même à l’âge adulte. Elle nous permettrait de ne pas prendre pour nous des choses qui ne nous appartiennent pas. Elle allègerait considérablement notre quotidien.

Ceci n’est qu’un exemple sur l’impossible anticipation exacte de ce que pense ou ressent l’autre. Toutefois, le même schéma se répète dans de nombreux contextes où l’on place la pensée de l’autre avant la nôtre. Les peurs sont très souvent le fruit de mon imagination ultra fertile : peur de parler en public, peur d’oser intervenir, peur d’oser dire ce que je pense, peur de me lancer dans un nouveau projet, peur de ne pas réussir, peur que l’on se moque de moi…

Ce que j’imagine, dans ces moments-là, est donc inventé de toutes pièces par mon imagination…à ce stade, je peux tout de même féliciter mon imagination d’être si créative !!!!!!!! Ceci étant fait, il ne reste plus qu’à me demander ce qui est le plus important pour moi dans ces moments de doute.

2 types de réactions

Il y a 2 façons de réagir :

– Réaction A = Imaginer ce que peuvent « potentiellement » penser les autres de moi, de mes actions ? Imaginer ce qu’ils pourraient « peut-être » me dire ? Leurs « potentielles » remarques ? Leurs « potentielles » critiques ?…et finalement, peut-être ne rien faire.

– Réaction B =   Me demander pourquoi je veux faire telle chose ? Quelles sont les raisons qui me poussent à faire ça ? Est-ce important pour moi de le faire ? Pourquoi est-ce important pour moi ? Comment je veux le faire ?…et finalement avancer et tester.

Plus je serai aligné avec ce que je fais et comment je le fais, plus je serai à l’aise face aux regards des autres. Leurs potentielles pensées, que je leur attribuais avant, ne m’impacteront plus et ne me traverseront peut-être même plus l’esprit. Cela est vrai tant pour l’éducation des enfants que pour une reconversion professionnelle, une séparation, un projet, un changement, une prise de décision… Mon attention est à focaliser sur ce que je veux et sur ce dont j’ai besoin, le reste n’est qu’affabulation dont je peux me passer !!

Nelson Mandela disait « Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends ». Même une décision, qui ne m’apporte pas le résultat souhaité, sera une expérience / un apprentissage.

SORTIR DU MODE VICTIME / ÊTRE RESPONSABLE

La 2ème technique pour arrêter de subir est de reprendre ma responsabilité.

Le fait de subir me place dans une position de victime. Cette position peut parfois être confortable à court terme, mais me fait passer à côté de ma vie sur le long terme.

« Se victimiser », ainsi que l’estiment certains psychologues, est un frein à l’épanouissement personnel et aux relations avec autrui. La personne atteinte par ce sentiment de victimisation pourrait également ne pas prendre de bonnes décisions et même ne pas en prendre du tout.

Tout est possible

Bonne nouvelle : il est possible de ramener l’équilibre dans ma vie en portant  mon attention sur toutes les fois où je me victimise, où je joue mon « Caliméro ». Prendre conscience de ces moments pour sortir petit à petit de cet état et entamer un processus de transformation. Cela peut prendre un peu de temps de se défaire d’une habitude, mais chaque petit pas rapproche du but donc accrochez-vous et persévérez. Dans certains cas, la psychothérapie, le coaching ou l’hypnose thérapeutique seront d’une grande aide. Dans d’autres cas, des éléments simples peuvent vous aider à sortir du rôle de victime.

Les questions aidantes

Pour sortir du mode victime, dans lequel nous sommes tous par moment, je peux me demander ce qui est en mon pouvoir dans la situation qui me pose problème. Qu’est-ce qui est de ma responsabilité ? Comment puis-je voir les choses autrement ? Cela revient à focaliser mon regard sur le positif et non le négatif. Je suis entièrement responsable de choisir de voir le verre à moitié vide ou de voir le verre à moitié plein.

Par exemple, lorsque plusieurs éléments de ma vie ne me conviennent pas et s’enchainent, j’ai le choix de broyer du noir et de me plaindre à longueur de journée, ou j’ai le choix de passer à l’action en me posant de « bonnes questions » :

  • Quels sont les faits et quelles sont les histoires que je me raconte autour de ça ?
  • Sur quoi ai-je du pouvoir ?
  • De quoi j’ai besoin ?
  • Comment puis-je me l’apporter sous une forme ou sous une autre ?
  • Quelle est la 1ère étape ?
  • Par quoi je commence pour changer ce qui ne me convient pas ?

Toutes ces questions permettent d’agir sur le pouvoir que j’ai, quelle que soit la situation que je vis.

LA RESPIRATION EN CONSCIENCE

La 3ème technique pour arrêter de subir est toute simple et pourtant incroyablement efficace. Elle aide à faire redescendre la pression et à prendre du recul… il s’agit de prendre le temps de respirer « pour de vrai » et en conscience. Cette profonde oxygénation me permet de reprendre du pouvoir sur moi et sur mes réactions qui ne sont pas toujours celles que je voudrais.

La cohérence cardiaque

Il existe plusieurs outils, comme par exemple la cohérence cardiaque.

Cette technique de relaxation est efficace en quelques minutes seulement. Elle se base sur des exercices de respiration pour ralentir notre rythme cardiaque, qui a tendance à s’emballer au moindre bouleversement émotionnel. En agissant ainsi sur mon cœur, il m’est possible de gérer mon état émotionnel et d’améliorer mon bien-être physique et psychique. La cohérence cardiaque apporte donc une méthode de gestion du stress, de l’anxiété et des émotions améliorant de surcroît la concentration.

L’exercice de la cohérence cardiaque est basé sur la méthode « 365 » : 3 fois par jour, 6 respirations par minute, pendant 5 minutes. Il suffit d’inspirer sur 5 secondes et d’expirer sur 5 secondes (en comptant lentement jusqu’à 5). La méthode peut se pratiquer assis ou debout et n’importe où. Des vidéos sur YouTube peuvent vous guider si vous en ressentez le besoin au début.

La méditation

La méditation est une pratique relaxante. Elle est excellente pour apaiser l’émotionnel et plus particulièrement l’anxiété, le stress, les troubles de l’humeur, les addictions, le stress post-traumatique. Elle sert également à améliorer le fonctionnement du cerveau, des hormones, du système immunitaire et du système cardiovasculaire. Elle augmente le bien-être mental, le bien-être physique et favorise l’attention et la mémoire.

L’objectif est simplement de me détendre, de prendre conscience de ce qui m’habite et de ramener mon attention à l’instant présent, autant de fois que nécessaire. Une des particularités de la méditation est de m’amener à me concentrer sur ma respiration et sur mes sensations corporelles. Elle peut être guidée ou pas, sur fond musical ou pas, allongé ou assis, courte ou longue. Elle peut se faire au lever, au coucher ou à n’importe quel moment de la journée…10 minutes par jour peuvent suffire pour amener des effets bénéfiques.

ADOPTER MES ÉMOTIONS

La 4ème technique pour arrêter de subir est d’apprendre à reconnaître mes émotions.

La boussole interne

Nous avons tous le pouvoir de construire une image mentale de nos émotions sous forme de boussole. Mes émotions sont là pour me guider sur mon chemin de vie. Elles me permettent de savoir ce qui est juste ou pas pour moi dans le moment présent. Les émotions sont propres à chaque personne et c’est ce qui peut être déstabilisant parfois. Je ne peux m’attendre à réagir comme le voisin. Et si je force ma réaction, je ne suis plus moi-même, j’étouffe ce qui crie en moi…c’est alors que je subis !! Je subis ce qui se passe en moi, car je ne veux pas l’écouter et je veux faire comme si cela n’existait pas. ET, aussi, je subis le regard de l’autre qui me fait me dire que je ne suis pas normal, puisque je ne suis pas comme j’imagine que l’autre attend que je sois…et oui, mon imagination est vraiment très forte !!!

Dans ces moments-là, j’oublie qu’il n’y aucune normalité dans tout ça puisque nous sommes tous uniques, tous différents. Il y a donc autant de couleurs d’émotions que d’êtres humains sur Terre, autant de ressentis que d’ADN.

Si j’écoute mes émotions, elles m’offrent la possibilité de prendre du recul, de dire « oui », « non », « stop » quand cela est juste pour moi et donc d’entretenir ma sécurité et ma sérénité intérieure, tout en gagnant en estime de moi.  

Etre à l’écoute pour apprendre sur soi

Nous avons tous en nous notre propre boussole pour avancer dans la vie. Encore faut-il savoir l’utiliser, au lieu de toujours lui dire qu’elle ne fonctionne pas correctement et d’étouffer ce que je ressens ou de me juger en me dévalorisant encore un peu plus.

Il est impératif de garder en tête que mes émotions me permettent de me connaître et de savoir ce qui est important ou pas pour moi. Elles m’aident à déterminer mes limites, mes besoins et mes envies.

Quoi de mieux que d’apprendre à comprendre mes colères, mes tristesses, mes jugements, mes pleurs, mes doutes, mes angoisses (…) pour enfin les mettre en mots sans aucun jugement et avec bienveillance. L’objectif est de comprendre et de rassurer cette partie de moi qui ne sait plus comment faire pour gérer et gagner en sérénité.

Le piège à déjouer

Le piège dans tout ça est d’attendre des autres ce que je ne suis pas capable de me donner à moi-même aujourd’hui…de l’attention, du respect et de l’amour.

Le développement de l’amour de moi-même permet de me détacher du regard des autres, car lorsque je m’apporte ce dont j’ai besoin, je ne suis plus dans l’attente et donc je ne suis plus dans la déception vis-à-vis des autres ou dans la douleur liée à leurs paroles et à leurs réactions. Travailler à reprendre mon pouvoir, sur ce qu’il me manque à l’intérieur de moi-même et que je ne m’apporte pas, peut parfois être inconfortable à court terme, mais ultra bénéfique à long terme. L’avantage de me donner à moi-même ce dont j’ai besoin, c’est que je peux le faire aussi souvent que j’en ai besoin !!

L’HYPNOCOACHING

L’hypnocoaching (mélange d’hypnose et de coaching) est un outil remarquable pour travailler en profondeur tous les sujets abordés ci-dessus. Il aide à changer son regard sur ce que l’on vit pour devenir la personne que l’on veut être. Cet accompagnement combine hypnose et coaching. Il est de plus en plus convoité grâce aux résultats qu’il offre aux personnes qui y ont recours.

L’hypnocoaching m’amène une prise de recul et un travail sur les blocages et croyances limitantes qui entravent ma vie et m’empêchent d’avancer comme je le souhaite. Il permet véritablement de laisser derrière moi ce que je ne veux plus et surtout de me détacher du passé, tout en prenant conscience que j’ai toutes les clés en moi pour avancer. L’hypnocoaching produit systématiquement des résultats, il suffit juste de vouloir changer quelque chose et d’oser demander de l’aide à un professionnel.

« La vie n’est pas une affaire de chance, mais une affaire de détermination à la vivre bien plus qu’à la subir. »

Clotilde Dabernat – Cabinet Nitescence

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